Moi, c’est Ingrid et je vis dans un univers hostile. Tel Indiana Jones, j’esquive les obstacles de mon existence. Ce n’est pas tous les jours facile mais avec un zeste d’acharnement, un pincée d’impatience et une bonne dose de sarcasmes, j’affute mon regard et j’aiguise ma langue.
Mes pensées se perdent facilement au gré d’observations, de discussions et de constats plus ou moins énervants.
Vous vous demandez sûrement quel peut être mon environnement pour susciter autant de désappointement et d’interrogations tordues. Et bien, la vérité brute, la voilà : c’est la vie normale ! Avec des gens que je ne connais pas, mais aussi mon entourage : une petite fille aux points de vue multiples et contestables, mon chien avide d’idées plus idiotes les unes que les autres, mon chat, le roi du monde – comme tous les chats en somme, et un cochon d’Inde dont le but ultime est de s’évader et qui croit que je n’ai pas encore compris son manège.
Heureusement, pour me sauver de ces êtres vampirisant mon âme (oui, je m’emporte peut-être), j’ai un mari qui m’aide à maintenir le cap. Et c’est important d’avoir quelqu’un à ses côtés pour saisir le gouvernail, surtout quand on a une activité professionnelle qui nous fait surfer sur les vagues des petits plaisirs et des grands agacements, j’ai nommé « le métier de maitresse d’école ».
Oui, tout ça peut rendre grognon parfois, mais j’ai enfin compris qu’il ne fallait pas refouler ce besoin de partager mes expériences du quotidien. En effet, nous venons d’emménager rue Qui qu’en grogne. Ça ne peut pas être un hasard !
