Zeus l’imposteur

Je déteste ce chat, il me semble que je vous l’ai déjà dit.

C’est pas parce que tout le monde lui obéit qu’il doit croire que c’est lui le roi, non ? Il est là, il marche, il se couche, il sort, il rentre, il mange ses délicieuses mini-croquettes si appétissantes sans même se rendre compte que c’est un festin incroyable…  Et puis il est partout ! Si je sors, je le trouve sur le banc du jardin en plein soleil. Si je vais dans la salle à manger, il est couché contre le radiateur, à la meilleure place bien sûr ! Dans la cuisine, il est étalé en plein milieu de la table, la tête dans une assiette et la queue posée dans le plat. Et les humains ne lui disent rien, naturellement. Tout au plus, il aura droit à un « Et ben dis donc, tu prends tes aises coquin ». Pff « coquin », tu parles ! Gros pénible imbu de sa personne, oui !

Il est tellement couché partout à tout moment qu’au début j’ai cru qu’ils étaient plusieurs. Mais j’ai vite compris en 2-3 mois qu’un tel regard ne peut être lancé que par un seul chat : il est inimitable. Un regard qui sait dire en un battement de cils «Tu vois, toi, le petit vilain, tu ne peux pas te mesurer à moi. Et je vais t’expliquer pourquoi : ici, je règne en maître, c’est moi qui pose les limites, qui impose mes règles. Prosterne-toi ! ».

Mais moi, je ne me prosternerai jamais ! D’ailleurs, dès que les maîtres ont le dos tourné, je vais lui claquer le bec, à ce dictateur des paillassons. Bon, jusque là, je n’ai pas réussi à lui faire entendre raison, mais dès que ma griffure sur le bout du nez aura cicatrisé, je repartirai à l’assaut, même si je dois encore me faire punir par Ingrid !

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