La fourberie du papier toilette

L’autre jour, j’étais seul à la maison. C’est vrai qu’Ingrid est régulièrement absente. C’est bizarre ces humains, ils vont, ils viennent… on dirait qu’ils n’ont jamais besoin de dormir.
Bref, une petite soif me prit et je me dirigeai vers la fontaine de l’appartement, dans la pièce que les humains appellent communément « les toilettes »(pourtant, je n’ai jamais vu un humain y faire sa toilette, mais il ne faut pas chercher…). J’allai donc dans cette petite pièce quand je l’aperçus dans le coin, à côté de la fontaine de porcelaine. Il était là, à me narguer, le bout de la feuille se balançant au vent négligemment, l’air de dire :  «  Tu vois, ici c’est mon domaine, sans moi l’humain est perdu ».
Je vois bien qu’il se croit malin… Et puis cette couleur criarde : rose ! Pas du tout raccord avec la déco de la pièce. Il est empilé en rouleaux sur sa tige, à se croire indispensable. Je ne sais pas à quoi il sert pour tout dire, mais dès qu’il n’y en a plus, Ingrid en ajoute, toujours, sans cesse, comme si sa présence était un talisman ! Il m’énerve…
Alors oui, c’est moi ! Oui, je l’avoue ! Quand Louisa n’est pas là, je vais lui faire sa fête, je lui saute dessus toutes griffes dehors et je le mets en pièces, je l’explose, je le réduis en charpie. Et je peux y mettre toute ma hargne puisque de toute façon, il ne se défend pas.
Et quand Ingrid rentre, elle soupire, balaie tout et RAJOUTE TROIS NOUVEAUX ROULEAUX ! Jamais ça ne s’arrêtera, mon combat semble vain je sais, mais ma persévérance est grande !

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