Avez-vous remarqué comme l’humain est maniaque dans l’organisation de son environnement ? Il a besoin de tout ranger dans des cases, de cloisonner. Il des espaces spécialement dédiés à sa nourriture par exemple, d’autres pour ses jouets ou encore ses vêtements… Bon, vous me direz que ça a un côté pratique, ils font ça pour retrouver les choses. C’est sûr que s’ils faisaient comme les écureuils qui en planquent partout et oublient la plupart de leurs cachettes, ce ne serait pas folichon. Parce que, autant une noisette oubliée derrière un arbre, ça n’a pas grande conséquence, autant des tomates ou du jambon oubliés derrière le canapé, ça fait désordre. Bref, la question n’est pas simplement de vouloir rassembler pour s’y retrouver, ils ont besoin de fermer les espaces ; et pour cette raison, ils ont créé « la porte ».
Entendons-nous bien, pour nous les chats, la porte n’a aucune raison d’exister, mais pour eux, ça semble existentiel. Ils posent de la nourriture : ils ferment une porte. Ils posent des chaussures : ils ferment une porte. Ils posent leur étrange fontaine de porcelaine : ils ferment une porte. Et, comble de tout, même quand eux-mêmes se posent quelque part, ils ferment une porte. Mais qu’est-ce qui peut bien leur passer par la tête ?
Alors nous, qui n’avons pas besoin de toutes ces cloisons, nous essayons bien de leur faire comprendre qu’il faut en finir avec cette manie inutile. Pour ça, on gratte les portes et les fenêtres dès que c’est possible et on leur montre : « Regardez comme c’est pratique, je pourrais rentrer ou sortir autant que je veux ! »
Bon, pour l’instant, ils ne semblent pas avoir analysé nos messages. Nous avons beau insister, il paraît qu’il n’y a encore aucun humain qui a compris qu’un monde sans porte, c’est la liberté !