Loustic se fait accuser à tort…

Alors là, moi, j’en ai gros sur la patate. Faut que je vous raconte parce que, là, je ne peux plus garder ça pour moi ! C’est vrai quoi, c’est pas parce que je suis un bon chien-chien que je peux tout endurer !
L’autre jour – c’était ce matin je crois – l’affreux Zeus est passé devant moi en me regardant d’un air sournois. Je ne sais pas si ce chat est capable d’en afficher un autre d’ailleurs, je l’ai toujours vu avec celui-là : un sourcil plus haut que l’autre, la bouche tordue, il me juge…
Bref, il est passé devant moi au ralenti, puis, en trottinant, il est parti ouvrir le placard à biscuits pour humains.
Je m’arrête un instant dans mon récit pour vous livrer une réflexion que je me suis faite : les biscuits humains ont l’avantage de convenir tout aussi bien à nos maîtres qu’aux toutous tout mignons (sauf s’ils sont au chocolat, oui je sais !) alors que les biscuits pour chiens ont l’avantage de ne pas être aimés par les humains et ça, c’est cool ! Il y en a plus pour nous !
Enfin voilà, je reprends : Zeus est parti en trottinant et, d’un coup de patte adroit, il a ouvert le placard, il en a sorti plusieurs paquets de délicieux gâteaux, il les a installés au sol telle une exposition d’art contemporain déstructurée, il m’a jeté un œil et il est sorti. 
Et vous avez déjà compris la suite, n’est-ce pas ?
Ingrid est arrivée, elle a vu le désastre et qui est-ce qui a été puni ? Et oui, vous avez bien deviné, c’est moi ! Moi, le gentil chien qui n’avait rien demandé !
Alors c’est vrai que j’en avais ouvert quelques boîtes. Mais c’était pour vérifier qu’il n’y en avait pas au chocolat et que ça ne représentait pas un risque potentiel pour moi. C’était de la légitime défense. C’est important la vérification, ça ne s’improvise pas. Et comme je ne fais jamais les choses à moitié, j’ai également vérifié que du chocolat ne se cachait pas à l’intérieur. Il faut être pointilleux dans ses vérifications ! J’en ai donc croqué quelques uns dans un esprit d’analyse. C’était même de l’investigation scientifique, on peut le dire. 
Voilà, vous savez tout… Ingrid s’est emportée, elle m’a crié dessus, m’a puni dans mon panier parce que, soi-disant, j’avais fait un carnage. En plus, c’était pas la peine de s’acharner comme ça, j’avais déjà assez mal. Les analyses scientifiques m’avaient en effet considérablement gonflé l’estomac, ma peau était tendue, mon ventre touchait le sol. 
Mais c’était pas ma faute, c’était celle de Zeus ! Pourquoi personne ne me croit ? Je suis vraiment une victime dans cette histoire ! Les portes, je ne sais même pas les ouvrir ! Sinon, ça fait longtemps que j’y serais déjà allé jeter un œil…

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